Comme chaque année, le 8 mars marque la Journée internationale des droits des femmes.
Pourquoi ne doit-on pas dire « journée de la Femme »?
La journée du 8 mars met en avant la lutte pour les droits des femmes et les inégalités entre hommes-femmes. A travers le monde, de nombreuses actions sont menées (sensibilisation, conférences, manifestations…) afin de mettre en lumière les luttes féministes d’hier et d’aujourd’hui.
Ainsi, le 8 mars ne doit pas servir de prétexte pour avoir des réductions sur des produits dits « féminins » (parfums, électroménager…), recevoir un bouquet de fleur ou une boîte de chocolat de la part de son compagnon, ni d’être mise en avant sur les réseaux sociaux de son entreprise. La journée du 8 mars n’est pas une célébration de la femme, mais une mise en avant des droits des femmes et de la lutte contre les inégalités entre les sexes.
Comment est née la Journée du 8 mars ?
C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars. Plusieurs épisodes antérieurs de célébration dans le monde ont permis d’affirmer cette journée :
- Une première Journée internationale des droits des femmes a vu le jour en août 1910, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin. À l’époque, la militante allemande propose d’internationaliser la Journée pour les droits des femmes.
- En 1913, en Russie, des femmes célèbrent la première Journée internationale des droits de la femme le dernier dimanche de février, retrace l’ONU.
- L’année suivante, en Allemagne, des femmes socialistes organisent de nombreux événements à Berlin, en particulier pour revendiquer le droit de vote. Il s’agit, selon la chercheuse Alessandra Gissi, il s’agit du « premier véritable 8 mars ».
- En 1917, des ouvrières russes choisissent de nouveau le dernier dimanche de février, qui correspond au 8 mars selon le calendrier grégorien, pour une nouvelle manifestation pour “du pain et la paix”. L’ampleur du mouvement est telle que le tsar abdique et le gouvernement provisoire accorde le droit de vote aux femmes russes.
- Après la Seconde Guerre mondiale, le 8 mars est associé dans de nombreux pays aux droits des femmes.
En France, il faut attendre le 8 mars 1982, à l’initiative du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) et de la ministre déléguée aux Droits de la femme Yvette Roudy, pour que le gouvernement socialiste de François Mitterrand donne un statut officiel à cette journée.